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Remise en liberté refusée, le dossier Tariq Ramadan est-il politisé ?

Dernière mise à jour : 26 avr. 2019



La demande de remise en liberté du professeur Tariq Ramadan a été refusée ce lundi 29 octobre. Les raisons avancées sont pratiquement les mêmes que lors des précédents refus. Pourtant, la dernière expertise pénale a permis de retrouver les messages des deux accusatrices prouvant factuellement qu’il n’y a jamais eu viol.


« Un scandale judiciaire » c’est ce que de nombreuses personnes pensent aujourd’hui lorsque l’on évoque le dossier Tariq Ramadan. En effet, les décisions des juges semblent de plus en plus farfelues, dans une procédure qui dure depuis 12 mois et où toutes les preuves mises en évidence par les différentes expertises, des auditions des témoins aux expertises des téléphones et ordinateurs, sont à décharge du professeur Tariq Ramadan. Elles sont pourtant peu, voire pas du tout utilisées par les juges d’instruction.


Lors de la dernière saisine des magistrats expliquant le refus de la demande de remise en liberté, Henda Ayari n’est plus citée. Effectivement, elle n’a ni lieu, ni date et des textos à charge contre elle dans un dossier où même ses propres témoins et des membres de sa famille l’ont remise en question. Par ailleurs, la substance des messages de Paule Emma Aline qui confirment qu’il ne peut s’agir de viol sont, eux, complètement ignorés.


"Tout se passe comme si on laissait sous silence les éléments à décharge pour Tariq Ramadan», indique une source proche du dossier".

Des juges et des preuves


Dans cette procédure, Tariq Ramadan fait face à trois juges d’instruction qui, dès le début de l’enquête, semblent avoir instruit à charge. En effet, de nombreuses expertises demandées par Me Marsigny et son client n’ont pas été faites. Pourtant, les expertises et certains témoignages retransmis aux juges par les enquêteurs de la brigade criminelle, ont permis de souligner l’implication dans le dossier de Caroline Fourest ou encore Alain Soral, Jean-Claude Elfassi et Ian Hamel…. Depuis des mois des auditions ont été diligentées pour ces différentes figures très controversées impliquées dans l’enquête. Requêtes auxquelles les juges n’ont toujours pas donné suite aujourd’hui.


Autre élément inquiétant, de nombreuses expertises essentielles et centrales dans le dossier sont toujours inexplicablement en attente. C’est notamment le cas de l’expertise de la photo de Paule Emma Aline versée dans le dossier dès avril 2018 qui prouverait sa présence à la conférence du professeur. Outre cette photo, le dossier révèle que Paule Emma Aline a effectivement évoqué au premier médecin qui l’a auscultée dans le cadre de l’enquête en novembre 2017, qu’elle s’était bien rendue à la conférence du professeur pour après revenir sur ce fait dans ses autres prises de parole. De nombreux témoins ont aussi déclaré l’avoir vue à la conférence. Cette photo est donc, au cœur d’un faisceau d’indices concordants, une pièce maîtresse du dossier qui accablerait Paule Emma Aline et mettrait en évidence ses mensonges.


Cette mise en attente d’expertises d’éléments centraux dans le dossier souligne une orientation de procédure qui n’a rien de neutre et qui soulève de nombreux questionnements en France et dans la communauté internationale.


Edgar Morin l’exprime en ces termes :

« Tariq Ramadan a-t-il violé trois femmes ou bien trois femmes ont-elles violé la vérité? ».

L’universitaire François Burgat, quant à lui, déclare sur Twitter :

"Tariq Ramadan a-t-il violé trois femmes ?» n’est plus la vraie question ! La vraie question est désormais : «Comment ces trois femmes (et leurs sponsors) ont- elles pu si facilement rouler dans la farine trois magistrats de haut rang et 90% de la presse française? ".

Nina Arif, journaliste freelance basée en Arabie Saoudite, quant à elle, souligne l’étrangeté de la procédure que vit le professeur Tariq Ramadan

“ Rien ne justifie la manière dont Tariq Ramadan est traité par les autorités françaises. Seuls les simplets peuvent croire que ce procès n’est pas politiquement motivé”

Cette procédure d’exception illustre une forme de violence judiciaire, que décrit très bien l’avocat Dupond Moretti :


« Une machine trop bien huilée, qui tourne sans que rien ne puisse ralentir son rendement, est une machine folle. On ne doit pas juger des hommes sans prendre toutes les précautions susceptibles d’éviter l’erreur judiciaire. On ne peut pas se contenter de certitudes ou de raisonnements à charge.»

Les accusatrices mises à mal par les expertises


Bien que les juges d’instruction ne semblent pas s’attarder pour l’instant sur les mensonges des plaignantes de façon actée, les dernières expertises ont permis de prouver leurs mensonges. Me Marsigny et son client ont donc déposé une série de plaintes visant les trois accusatrices pour diffamation et dénonciation de crimes imaginaires.


Les éléments irrévocables concernant la plainte de Henda Ayari, longuement explicités par Le Monde, mettent fin à un débat long de douze mois puisque les messages révélés par l’expertise montrent clairement que la quadragénaire a non seulement menti sur le viol, mais n’a cessé de harceler Tariq Ramadan pendant plus de deux ans après le soi-disant viol.. Eléments d’expertises qui s’ajoutent aux autres incohérences du dossier. Notamment le fait qu’Henda Ayari a donné deux fois de suite des dates et lieux qui ont été à chaque fois invalidés par l’enquête de la Brigade Criminelle. Elle n’a donc à ce jour, ni date ni lieu, pour le viol présumé. « Le dossier Henda Ayari est bel et bien fermé », comme l’a déclaré il y a quelque temps Me Marsigny.


Concernant Paule Emma, des textos envoyés au professeur réfutent la thèse du viol. Bien qu’ils ne soient pas horodatés, il s’agit de preuves incontestables. En effet, Paule Emma Aline a déclaré durant les deux auditions n’avoir rencontré le professeur qu’une seule fois. Or, elle écrit dans un texto un marqueur temporel « Hier » faisant allusion à leur unique rendez-vous, suivi de mots tendres et descriptifs concernant ce rendez-vous. Il ne peut pas y avoir de doute dans le déroulé temporel des textos. Paule Emma Aline a menti et cela remet totalement en cause son récit : du viol à la séquestration.

L’avocat d’une des parties civiles, Me Morain, essaie de faire croire aujourd’hui que ces messages ont été envoyés avant l’unique rencontre du 9 octobre et suite à un message Skype. Cette défense ne prend manifestement pas en compte la teneur du message en lui-même : "Si je passais un mauvais moment je serai partie je suis restée et je t’ai donné plus qu’à quiconque et ta peau me manque… Tu m’as manqué dès que j’ai passé la porte"…


D’autre part, il est très étrange que soient retrouvés dans le téléphone de Paule Emma Aline uniquement des messages de Tariq Ramadan, horodatés, quelques messages de Paule Emma Aline, non horodatés, et un message de Caroline Fourest. Tout le reste du contenu semble avoir été effacé. Y a-t-il eu une tentative de faire disparaître des messages ? Et si oui, avec quelle intention ?


Le dossier fait aussi état d’un certificat médical établi par un médecin à l’adresse de Paule Emma Aline, trois semaines après le viol présumé. Si le médecin déclare bien avoir reçu une cliente faisant état d’une agression, il constate cependant une simple crise d’hémorroïdes.

Tous ces éléments sont à mettre en lumière, avec une bien étrange conversation entre Paule Emma Aline et Denise W. dont la presse parle depuis des mois, et qui confirmerait la thèse de la préméditation. En effet, dans une conversation Skype inscrite au dossier, Paule-Emma Aline parle de Tariq Ramadan sur Skype avec une certaine Denise W.:


[24.10.2009 15:39:06] Denise: quel est ton plan?

[24.10.2009 15:39:12] Paule-Emma : je ne peux pas le dire

[24.10.2009 15:39:13] Paule-Emma: désolé

[24.10.2009 15:39:26] Denise: je pense qu’on devrait être ensemble et parler à fourest (auteure de « Frère Tariq », ndlr)

[24.10.2009 15:39:27] Paule-Emma: pour cela je dois faire cavalier seule mais je regroupe tout ce qu’il faut

[24.10.2009 15:43:53] Denise: qu’en penses tu de contacter Fourest?

[24.10.2009 15:44:00] Paule-Emma: c’est prévue

[24.10.2009 15:44:06] Denise: il y a un débat organiser en novembre entre Lui et elle

[24.10.2009 15:44:07] Paule-Emma: elle fait partie de mon plan


Deux jours plus tard, le 26 Octobre, Paule-Emma Aline contacte Denise W, la discussion se poursuit…


10.2009 09:28:39] Paule-Emma: j’ai eu une réponse de caroline fourest

[26.10.2009 09:28:56] Denise: bonjour!

[26.10.2009 09:29:26] Denise: et bien moi aussi, ce matin!

[26.10.2009 09:29:31] Paule-Emma: mdr

[26.10.2009 09:29:38] Paule-Emma: elle ne veut pas l’attaquer dans ce sens

[26.10.2009 09:29:56] Denise: je comprends

[26.10.2009 09:30:48] Paule-Emma: mais nous on va s’occuper aussi de faire tomber sa carrière politique a notre façon lol


Tous ces éléments ont été expertisés et versés au dossier depuis février 2018.


Collusions manifestes, vers un tournant dans le dossier?


Paule Emma Aline a menti sur ses liens avec Henda Ayari- déclarant d’abord ne pas la connaître- mais aussi au sujet de Brigitte, la plaignante suisse. Contrairement à ce qu’elle a affirmé, elles sont en lien depuis 9 ans comme l’expertise le prouve.

En effet, les enquêteurs ont retrouvé dans l’ordinateur de Paule Emma une vingtaine de photos datées à partir de 2009 avec la plaignante suisse. Et avec les quatre plaignantes, tout un réseau de personnes, dont Caroline Fourest, Alain Soral, Ian Hamel ou encore Jean-Claude Elfassi, parties prenantes de cet ensemble-là.

Ces éléments permettent d’affirmer que les accusatrices ne mentent pas individuellement mais collectivement et en connexion les unes avec les autres. Il y a donc bien une volonté de nuire. Et derrière elles, il y a des personnes qui sont manifestement, et depuis longtemps, en opposition avec Tariq Ramadan.


Le dossier est donc aujourd’hui étayé par des preuves factuelles et référencées prouvant que les quatres plaignantes ont menti. Cela pourrait être un tournant dans le dossier et pourtant, ces éléments sont pour le moment ignorés par les juges d’instruction. Il semblerait que la justice souhaite à présent continuer les auditions, et traiter les preuves à décharge comme de simples éléments de procédure. Une étrange manière d’instruire une enquête, où l’on a maintenant deux accusatrices Henda Ayari et Paule Emma Aline, mises à mal par leurs propres textos qui prouvent de façon explicite le non-viol.


Il apparaît donc clairement que les juges ne sont pas intéressés par la manifestation de la vérité, mais par le prolongement de la procédure.


« Les preuves factuelles irrévocables du dossier mettent en évidence que le traitement de cette affaire n’est pas basé sur la manifestation de la vérité, mais sur l’entretien de troubles pour pouvoir prolonger la détention de Tariq Ramadan », indique une source proche du dossier.

Le magistrat Georges Domergue, a déclaré au sujet de la justice : « Dès lors qu’on a envie que quelque chose arrive, qu’on a le désir que quelqu’un comparaisse devant un tribunal, ça suffit à le faire comparaître devant un tribunal ». Il semblerait aujourd’hui que nous soyons dans ce cas de figure, un dossier vide de preuves dans les mains d’une justice qui n’est clairement pas indépendante de partis pris idéologiques et politiques.


Alexandre David

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