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Communiqué de Presse : Dossier Tariq Ramadan



Comment le Parquet et les juges

vont-ils se sortir de ce naufrage judiciaire ?


Tariq Ramadan sera entendu sur l’affaire, pour la première fois depuis sa sortie de prison, le jeudi 23 janvier 2020. Comment les juges, suivant – et parfois suscitant - les étranges réquisitions du Parquet, vont-ils pouvoir justifier leur gestion ahurissante de ce dossier ? Nous tenons à alerter sur les derniers éléments versés au dossier, vendredi 17 janvier, et qui ne laissent plus de place au doute sur le fait qu’il n’existe pas, dans ce dossier, la moindre charge crédible contre Tariq Ramadan. Les juges vont-ils encore faire diversion et les médias français vont-ils faire, encore, la sourde oreille ?


On savait déjà que les trois premières plaignantes avaient menti à de nombreuses reprises aux juges, à la police et aux médias. Elles se connaissaient et avaient des relations avec les ennemis du Professeur Tariq Ramadan bien des années avant le début de cette affaire. Les récentes investigations de la Brigade Criminelle, relatives notamment à la quatrième plainte de « Elvira » confirment ce que l’on savait déjà et aggravent la situation non seulement pour les plaignantes, mais également pour le Parquet et les juges.


Sur la base d’une simple déposition d’une femme nommée « Elvira » à la police -sans aucun document à l’appui, ni la moindre preuve-, le Parquet a pris un réquisitoire supplétif. Les juges sont allés plus loin encore en demandant à un expert, le Dr Zagury, d’étudier si « Elvira » était « sous l’emprise » de Tariq Ramadan alors que celui-ci a affirmé ne pas même la connaître. Ces graves décisions ont été prises avant même de lancer les investigations élémentaires relatives à la plainte. Comment justifier cette précipitation, cet emballement et cette faute dans la gestion d’un dossier aussi sensible ?


Les conclusions des dernières investigations menées par la Brigade Criminelle sont sans appel : « Elvira » a menti. Condamnée plus de dix fois par la justice, internée une fois en hôpital psychiatrique et déjà emprisonnée deux ans pour « dénonciation calomnieuse », « Elvira » n’a jamais été « journaliste » et l’histoire qu’elle a raconté à la police est une pure invention. La Brigade Criminelle confirme les déclarations de Tariq Ramadan : il n’était pas en France au moment des faits allégués et il n’est jamais descendu à l’hôtel « Sofitel » de Lyon. Les enquêteurs n’ont pas trouvé la moindre trace d’un contact entre « Elvira » et Tariq Ramadan. « Elvira » déclarait, par ailleurs, avoir appelé et vu la police en janvier 2019, après avoir reçu des messages menaçants de Tariq Ramadan : la Brigade Criminelle n’a trouvé aucune trace de messages ou de menaces, ni aucun appel ou rencontre d’« Elvira » avec des policiers. Elle a également déclaré avoir remis son portable à la police : les investigations ont prouvé qu’elle l’avait utilisé durant les heures et les jours suivant la date indiquée !


Ce qui est plus grave et plus troublant encore est la découverte par la Brigade Criminelle d’un échange de correspondances, daté de janvier 2019 (5 mois avant que « Elvira » dépose sa plainte), entre le paparazzi Jean-Claude Elfassi et un de ses amis policiers en province. Jean-Claude Elfassi établit le lien, l’informe de la future plainte que le policier transférera ensuite à Paris. C’est encore une fois l’ami de Elfassi, Me Francis Szpiner, qui va devenir l’un des conseils d’ « Elvira » et ainsi se porter garant du bien-fondé d’une plainte des plus grotesques.

Toujours selon les investigations de la Brigade Criminelle, le paparazzi israélo-français Jean-Claude Elfassi (qui s’est vanté, sur les réseaux sociaux, d’être responsable de l’incarcération de Tariq Ramadan) est en contact avec les quatre plaignantes françaises. Lors d’une interview sur la chaîne israélienne, I24, en novembre 2017, il a lui-même révélé être également en contact avec la plaignante suisse « Brigitte ». Dans les prochains jours une plainte va être déposé contre Jean-Claude Elfassi.


Par ailleurs, les trois juges d’instruction ont demandé au Parquet de prendre un réquisitoire supplétif concernant deux femmes qui ont été entendues et qui n’avaient pas porté plainte. Démarche inédite ! La première femme a demandé à ce que l’on cesse de l’importuner avec cette affaire et la seconde n’a répondu à aucune des requêtes directes ou indirectes des juges. Il y a plus de deux mois, les juges avait pourtant déjà mandaté le Dr Zagury afin d’étudier s’il y avait une « emprise » sur ces deux femmes ! Surprenant ! Se pourrait-il que les juges instruisent à l’aveugle ? Il se pourrait, au contraire, que ces deux femmes, qui n’avaient pas porté plainte, soient « invitées » à se manifester puisqu’elles représentent désormais la dernière carte des juges dans ce dossier surréaliste.


Les nouveaux éléments ont également révélé qu’une connaissance de « Christelle », amenée à témoigner à la demande de la plaignante elle-même, a « formellement » reconnu son amie sur la photo du public assistant à la conférence de Tariq Ramadan du 9 octobre 2009. « Christelle » avait affirmé avoir été séquestrée dans la chambre pendant la conférence. Quatre compagnies d’expertise, et aujourd’hui son amie, ont confirmé qu’elle a assisté à la conférence : les juges négligent ces vérités et ne tirent aucune conclusion des mensonges de « Christelle » et des autres plaignantes.


Comment le Parquet et les juges vont-ils se sortir de ce bourbier judiciaire ? Tariq Ramadan a fait dix mois de prison ; toujours astreint à un contrôle judiciaire strict il est empêché de vivre librement, de travailler et de se déplacer depuis plus de quatorze mois et les trois juges d’instruction, Mme Camille Guillermet, M. Cyril Paquaux et Mme Camille Palluel, semblent s’acharner en niant l’évidence et en ne prenant pas acte des expertises de la Brigade Criminelle. Pourquoi les juges ne suivent pas les conclusions de cette dernière ? Pourquoi n’ont-ils toujours pas interrogé Jean-Claude Elfassi (ainsi que les nombreux autres protagonistes présents dans le dossier), dénoncé par plusieurs témoins depuis le début de cette affaire et dont l’implication est désormais confirmée par les investigations de la Brigade Criminelle ?


La justice se doit de rester indépendante de toute manœuvre idéologique et politique. Le Parquet et les juges ne pourront faire illusion encore longtemps. L’instruction biaisée de ce dossier doit être dénoncée et il faut, au plus vite, mettre un terme à cette mascarade de justice. Nous invitons les médias ainsi que les acteurs associatifs engagés pour la justice et l’égalité à médiatiser ce dossier.


Comité international pour l’indépendance de la justice (CIPIJ)

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