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Me Samim Bolaky : "Cela s'apparente donc à un acharnement judiciaire"

Me Samim Bolaki, avocat à la cours de Paris, donne son avis sur le refus de remise en liberté du Professeur Tariq Ramadan. Me Marsigny a fait appel à cette décision. La demande passera en cours ce mercredi 8 Août.



Que pensez-vous de la decision des juges d'instruction ? D'après les éléments rendus publics sur l'affaire et la motivation des juges, leur décision m'apparaît ressembler à celle de juges s'acharnant sur un mis en examen présumé innocent.  Cette décision de ne pas le remettre en liberté semble pourtant dans le temps faire suite à une plainte de moins en moins circonstanciée et cohérente de la première plaignante, qui doit commander aux juges d'apprécier fondamentalement d'une part, le bien fondé des charges pesant sur lui, mais surtout - d'autre part - d'apprécier si sa détention reste nécessaire pour empêcher les investigations d'avancer.  Si une personne n'arrive pas à se souvenir d'un viol alors que le mis en examen est détenu, je ne crois pas que sa liberté pose problème pour la suite des investigations, d'autant plus que six mois sont passés et ont permis de récolter suffisamment d'éléments qu'aucune pressions ne pourraient modifier. La plainte de Henda Ayari s'effrite petit à petit, votre avis ?

Je pense qu'il est assez inique de se retrouver dans un cas d'instruction pour une infraction

aussi grave, comprenant une atteinte à la personne, sans avoir la date mais surtout le lieu de commission de l'infraction.

Je vois difficilement dans ces circonstances comment un maintien dans le cadre du statut de mis en examen peut demeurer possible. S'agit-il d'un acharnement judiciaire ? 


Je ne dis pas qu'il s'agit d'un acharnement judiciaire, ne connaissant pas les tenants et aboutissants du dossier, ce que je dis c'est que ce comportement des magistrats s'apparente à celui de magistrats s'acharnant sur un mis en examen.


De ce qu'il ressort, un tel traitement, pour des infractions qui ne semblent pas avérés, avec un mis en examen gravement malade, m'apparaît manifestement disproportionné, et je ne crois pas que d'autres mis en examen dans des affaires de viol similaires ait connu un tel traitement judiciaire avec placement en détention provisoire sans l'existence du moindre casier judiciaire.


Cela s'apparente donc à un acharnement judiciaire !


Note : Me Samim Bolaky donne son avis sur un dossier dont certains des éléments sont rendus public par les médias, mais qui ne connaît pas le dossier d'instruction. Il précise que ses propos sont - donc - sujets à caution.

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