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Poursuivi pour diffamation, l’intellectuel Tariq Ramadan totalement relaxé

Dernière mise à jour : 15 mai 2021


Crédit photo © Maxppp - Aurélien Morissard

Tariq Ramadan a été totalement relaxé de toutes charges, ce mardi 11 mai, dans le procès en diffamation que Henda Ayari lui avait intenté. Le professeur, qui clame son innocence depuis le début de l’affaire, a été entendu. Strictement aucune charge n’a été retenue contre lui, Henda Ayari a été déboutée de toutes ses demandes dans le cadre de cette plainte en diffamation.


Légitime de parler de « traquenard » et de « piège »


Lors d'une interview en septembre 2019, Tariq Ramadan expliquait être victime d'un "traquenard" de la part d'un "certain nombre de femmes qui se connaissent qui changent de version quatre fois". En effet, le dossier prouve aujourd’hui que quatre des plaignantes ont parlé de piéger Tariq Ramadan avant d’avoir pris contact avec l’universitaire ou durant leur première rencontre. M. Gamal Abina, l’un des témoins du dossier principal de l’affaire, témoigne au sujet de Henda Ayari de deux faits significatifs. D’une part, elle aurait été malveillante avec lui en faisant de fausses accusations à son encontre à lui aussi ; d’autre part, elle lui aurait révélé qu’Alain Soral lui avait demandé de piéger sexuellement Tariq Ramadan, notamment avec l’aide d’un paparazzi.


Une déclaration qu’elle avait aussi faite à Tariq Ramadan par écrit le 26 juin 2014 :

« Soral veut me rencontrer chose que j’ai toujours refusée. (…) Sache qu’il voulait te faire un guet-apens avec Salim (Laibi) qui soi-disant a préparé depuis plusieurs années un gros dossier sur toi et tes relations privées avec les femmes qu’il se prépare à sortir en place publique pour te salir au moment voulu. »

La plainte d'Henda Ayari visait également un extrait du livre de Tariq Ramadan « Devoir de vérité » citant des témoignages d'autres hommes sur lesquels la presque quinquagénaire aurait exercé "un chantage à la plainte pour viol". Le Tribunal a jugé que ces témoignages constituaient une base factuelle suffisante pour justifier de la bonne foi du prévenu. Il y a bien des hommes, dans le dossier, qui témoignent avoir subi un chantage à la plainte pour viol de la part de Madame Ayari.


« Les faits rien que les faits »


Durant l’audience, les avocats de Tariq Ramadan ont pu exposer un certain nombre de faits, notamment les déclarations du fils de Henda Ayari qui figurent dans le dossier principal de l’affaire :


Son fils a témoigné dans le dossier en ces termes :

« Quand je lui ai dit pourquoi avoir envoyé un vieux monsieur (Tariq Ramadan) en prison, pourquoi avoir fait tout ce qu'elle a fait dans son livre mensonger. Elle m'a dit que c'était pour avoir de l'argent, que si elle venait à mourir, ses enfants seraient à l'abri. Je suis dégouté de ne pas avoir enregistré cette conversation car du coup vous ne pouvez pas me croire sur parole, mais cette affaire serait déjà terminée ».

L’une des avocates de Tariq Ramadan, Me Nabila Asmane relève que, en se basant sur des pièces de l’instruction, les juges de Rouen ont estimé que M. Ramadan était légitime à parler de « traquenard » et de « piège ».


Les avocats de Tariq Ramadan ont salué la décision des trois juges dans cette affaire :


« Nous sommes satisfaits de cette décision, nous avons toujours dit qu’à partir du moment où on mettrait les éléments du dossier sur la place publique le dossier ne tiendrait plus », ont réagi, auprès de l’AFP, les conseils de Tariq Ramadan, Mes Ouadie Elhamamouchi, Nabila Asmane et Alassane Toure.

« D’autres éléments prouvant la concertation frauduleuse sont apparus dans ce dossier. Une plainte pour faux, usage de faux et tentative d’escroquerie au jugement vient d’être déposée à l’encontre d’un témoin capital et une autre plainte pour tentative d’escroquerie au jugement sera déposée à l’encontre (d’une) seconde plaignante », ont-ils ajouté.


L’ombre de l’extrême droite


Le dossier Tariq Ramadan est un dossier emblématique de l’instrumentalisation d’une grande cause, celle des femmes violentées, pour détruire un homme. Toutes les femmes qui l’accusent ont menti tant sur leur lien entre elles, que sur le lien qu’elles entretenaient avec certains opposants notoires de Tariq Ramadan, liés à l’extrême droite comme Alain Soral, Jean-Claude Elfassi ou encore Salim Laibi. Un dossier au relent idéologique y compris par les idées défendues par certaines des femmes qui l’accusent. Ainsi, l’une des plaignantes, Christelle, qui est sous le coup de plusieurs plaintes pour harcèlement contre des soutiens de l’islamologue, a fait l’apologie d’Hitler sur un blog tout en tenant des propos complotistes parfois délirants.


"Nous étions certain que la diffamation ne pouvait pas tenir", commente Me Pascal Garbarini, un avocat de l'islamologue. "Cette plainte n'avait pour but que de porter atteinte à la vérité de Monsieur Ramadan et de l'empêcher de pouvoir s'exprimer et de faire valoir ses arguments de défense auprès de l'opinion publique", plaide l'avocat.


« Le dossier Tariq Ramadan est sans ambiguïté concernant son innocence », déclare un proche du dossier « ces audiences sont vraiment bénéfiques pour pouvoir exposer une vérité que certains tentent, par tous les moyens, d’étouffer… »

K.R


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