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Tariq Ramadan, jugement en appel : un tournant capital. Les prochaines semaines seront décisives



Tariq Ramadan a retrouvé sa liberté depuis plus d'une semaine. Après 286 jours de détention provisoire contestée, tant par de nombreux citoyens que par la communauté internationale, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a jugé qu’elle n’avait plus aucun lieu d’être. Les prochaines semaines continueront d'être décisives, Me Marsigny ayant demandé la démise en examen du Professeur Tariq Ramadan

Ce qui s'est vraiment passé durant l'appel


Après avoir longuement écouté Me Marsigny, Tariq Ramadan et une partie civile dépassée, les juges d’instruction en charge de l’appel ont levé la première décision de leurs collègues, qui stipulait que Tariq Ramadan devait rester en détention provisoire. En effet, de nombreux éléments et incohérences ont été relatés durant l’appel.

Le travail des juges d’instruction

En premier lieu, la saisine des juges d’instruction lue durant l’appel ne faisait aucune mention d’éléments centraux du dossier. Notamment les messages à caractère sexuel des plaignantes qui exposent leurs mensonges. C’est donc une saisine écrite complètement à charge, alors que la loi impose une ordonnance strictement à charge et à décharge. Dans le dossier Tariq Ramadan, cela n’a jamais été le cas comme l’auditoire médusé a pu le constater, puisque de nombreux éléments ont été omis dans l’ordonnance. Me Marsigny n’a pas hésité à pointer du doigt cette défaillance judiciaire parmi tant d’autres.

Il a aussi été souligné le fait que certains éléments importants du dossier comme les expertises psychiatriques des accusatrices n’ont jamais été ajoutés au dossier. C’est pourtant un éclairage fondamental qui permettrait d’expliquer les mensonges et comportements des plaignantes.

Les expertises psychiatriques concernant Tariq Ramadan sont bien présentes dans le dossier. L’expert psychiatre a attesté de la non-dangerosité tant sociale que criminologique du professeur, et l’expert psychologue d’un élément fondamental : Tariq Ramadan n’a aucune perversion. Pourtant, les juges d’instruction n'ont retenu et cité du rapport du psychologue qu'une seule phrase sortie de son contexte afin d'en rendre le contenu ambigu.

Des incohérences, des mensonges, et une vérité qui se rétablit


Tariq Ramadan a enfin pu s’exprimer lors de cet appel public où il a pu revenir, pour la première fois, longuement, sur les différents aspects du dossier. Au sujet de la pression que subirait les plaignantes, il a rappelé qu’avant d’être retenu en détention provisoire, il a refusé plus de 34 demandes d’interview afin de laisser « se faire la justice » face à des accusatrices, qui se sont étalées dans la presse déclenchant un lynchage sans précédant du Professeur Tariq Ramadan.

Fatigué, mais digne et résistant, il n’a pas hésité à reprendre point par point les différentes incohérences du dossier. Notamment, un message envoyé par Paule Emma Aline qui prouve qu’elle était bien à la conférence, elle qui disait pourtant avoir été séquestrée dans le même laps de temps. Les liens, de plusieurs années, entres les différentes accusatrices ont aussi été exposés et prouvés par de nombreux éléments du dossier qui expliquent la concordance des récits et la malveillance des plaintes.

Tariq Ramadan a fait part de son sentiment d’injustice face à une détention qui a entrainé de profondes séquelles médicales peut-être irréversibles. « J’irais fuir où ? Alors que tout va vers mon innocence. A expliqué le Professeur d’Oxford, “Je vais rester en France et défendre mon honneur et mon innocence ». « Je viens de passer dix mois en prison, je suis innocent, je le paye de ma santé, je ne peux plus marcher normalement », a encore expliqué l’islamologue devant un auditoire attentif.

Me Marsigny a effectué une puissante plaidoirie minutieuse et très précise sur de nombreux points du dossier, tant sur le fond que sur la forme. Les nombreux messages à caractère sexuel de Henda Ayari et Paule Emma Aline ont été lus aux juges en charge de l’appel. Le caractère agressif et violent de Paule Emma Aline a aussi été souligné, Me Marsigny a déclaré : « Paule Emma Aline envoie des menaces de mort à l’avocat que je suis ».

Une partie civile dépassée


La partie civile s’est fait entendre, quant à elle, d’une voix faible. Ni Me Morain, ni Me Szpiner n’ont remis en question les messages des deux accusatrices prouvant qu’il n’y a jamais eu de viol. Me Szpiner a commencé sa plaidoirie en faisant référence à l’islam « Je ne suis pas pour la lapidation des femmes adultères » a t-il dit, avant de pointer du doigt Tariq Ramadan dans sa caractéristique religieuse, s’exprimant au nom de la communauté musulmane : « Tariq Ramadan prend en otage sa communauté » a-t-il tonitrué. Des propos jugés offensants et déplacés par de nombreuses personnes présentes lors de sa plaidoirie. C’est donc une énième tentative de diaboliser Tariq Ramadan.Tentative qui a échoué et dont le but était de faire diversion puisque l'avocat de Henda Ayari n'a pas dit un mot sur sa cliente ni sur ses messages qui prouvent explicitement qu'elle a menti.


Me Morain a, quant à lui, bafouillé une défense basée sur l'attaque. Il a interpellé brutalement Tariq Ramadan à plusieurs reprises. "Cette agressivité de la partie civile montre la fragilité du dossier qu'ils ont à présent entre les mains » a indiqué une source proche du dossier. Me Morain a tenté d’expliquer maladroitement les messages de sa cliente. La question de la pression a été évoquée par les deux avocats de la partie civile, une pression qui n’est prouvée par aucun fait. En effet, si les deux plaignantes disent être harcelées, il n’y a, à ce jour, aucune preuve ni de pression ni du harcèlement évoqués par elles-deux. La détention provisoire levée, et après ?


La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a donc infirmé la décision du JLD sous conditions.


Le dossier risque fortement d'évoluer dans les prochains semaines, toujours à décharge du professeur. En effet, une demande de démise en examen a été déposée début novembre pour les plaintes de Henda Ayari et Paule Emma Aline.

“La remise en liberté de Tariq Ramadan est logique au regard des derniers développements du dossier, qui démontrent que les accusations de viol portées contre lui sont mensongères”, s’est exprimé l’avocat de l’intellectuel suite à cette première victoire judiciaire.

Victoire saluée par de nombreux citoyens, qui dénonçaient depuis des mois un harcèlement judiciaire sans précédent contre celui qui a fini son exposé, lors de l’appel, par une demande lourde de sens, celle d’être entendu et jugé sur les faits et non pas parce qu' il « s’appelle Tariq Ramadan ».


Alexandre David

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