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Se libérer par la conscience de soi




Il est courant d’utiliser l’expression de manque de confiance en soi pour justifier des inhibitions, telles que :

  • ne pas avoir confiance en soi, ne pas s’affirmer, ne pas réussir à se positionner

  • ne pas être à l’aise en groupe, ne pas trouver sa place, ne pas sentir son importance

  • ne pas se sentir à la hauteur, syndrôme de l’imposteur, ne pas se sentir capable, ne pas se sentir réussir

  • avoir un sentiment de ne pas mériter, de ne pas être assez bien, une tendance à se dévaloriser

  • ne pas oser dire et faire les choses, se sentir invisible, ne pas se sentir vue, ne pas se sentir exister pour l’autre, s’effacer/ s’éteindre

  • avoir peur du regard des autres, peur du jugement des autres être introvertie, être timide

  • etc…


Comme on peut le voir, cette liste peut s’allonger selon la manière dont chacun va définir son manque de confiance, toujours est-il qu’il s’agit d’un mot fourre-tout pour lequel une définition précise ne peut être donnée.


Si l’on regarde de plus près, on peut voir à travers ce flou , un manque de Conscience de Soi, de ses capacités et de sa valeur.


En effet, le manque de conscience de soi renvoie à une non visibilité de soi, de la totalité de son être, empêchant ainsi de prendre conscience de sa propre valeur. Il y a effectivement quelque chose qui s’interpose entre soi et sa perception de soi, entrainant de ce fait une non possibilité d’accéder à cette connaissance totale de soi, de saisir qui l’on est dans sa totalité.

Il s’agit ainsi d’une inhibition qui se manifeste dans son rapport à soi, aux autres et au monde entrainant un blocage, un empêche à être, empêchant ainsi le sujet de vivre sereinement et de se vivre dans son intégralité.


Avant de s’occuper de ce qui vient bloquer cette perception, il faut déjà pouvoir réaliser une chose, le fait qu’on ne puisse remettre en question l’existence de cette valeur.

En effet, ce n’est pas parce que nous ne voyons pas notre valeur qu’elle n’existe pas.

Prendre conscience que chaque être humain porte en lui sa valeur permet déjà de se déplacer de cette pensée de ne pas avoir de valeur.


Être piégé dans un manque de conscience de soi va empêcher votre être d’être vu par les autres mais surtout, et en premier lieu, par vous-même. Si vous n’êtes pas visible pour vous-mêmes, vous ne le serez pour les autres et au monde. Si vous ne voyez pas votre valeur, les autres et le monde ne le verront pas non plus. La manière dont le monde interne se vit se reflète comme en miroir sur le monde externe et la manière de le vivre va intimement être liée à VOUS, c’est-à-dire à votre manière de vivre ces mondes.


Cette non conscience de soi est liée à la perception que nous avons de nous-même.

Comment cette perception de soi se construit-elle ?


Elle prend racine à partir du regard de l’autre, c’est à partir de ce que l’autre voit et reflète de moi que je me construis, c’est parce que l’autre me voit que je suis. Les premiers regards que l’on rencontre sont ceux de nos parents.

Nous nous voyons dans leurs regards. En effet, nous voyons ce qui se valide comme ce qui s’invalide nous concernant, et c’est ainsi que nous commençons à nous définir.

Cette construction de soi commence par le regard du parent et continue dans les regards rencontrés tout au long de notre chemin comme ceux des professeurs, des amis, des membres de la famille, des compagnons de route, etc.


Ces regards viennent participer à la prise de conscience de soi. Et puis, dans un second temps, notre propre regard devrait prendre le relai, c’est-à-dire que la conscience de notre valeur devrait nous suffir pour nous valider dans notre être et nos capacités, sans ressentir le besoin d’être constamment validé.


On devient « son propre regard validant » comme le dit Dr. Fanny Bauer-Motti, psychologue-psychanalyste.

De ce fait, on devient le garant de sa propre construction, celui qui se valide dans son propre regard. On ne ressent plus le besoin de passer par le regard de l’autre pour savoir qui l’on est, ce que l’on vaut, ce qu’on est capable de faire. Il suffit alors de visualiser des moments précis où votre capacité de faire et votre valeur ont été prouvées.

Ceci dit, il s’agit d’un chemin à emprunter, qui est parfois plus long pour certains, du fait de leurs histoires personnelles et de leurs constructions.


Ainsi, il arrive que des circonstances viennent courcircuiter l’accès à cette conscience de soi, impactant ainsi la manière de construire son identité.


Des regards absents, toxiques ou destructeurs entraînent un dysfonctionnement dans ce processus. En effet, le regard parental, qu’il soit névrotique, psychotique ou pervers, peut figer l’image de soi de façon partielle, fausse, abîmée ou brisée.


L’enfant qui grandit va naturellement s’identifier à ce qui lui est renvoyé et transmis, l’adulte qu’il devient peut en modifier quelque chose à partir d’un questionnement par rapport à ces regards-là. Il est en effet important ici de prendre de la hauteur et de voir ce qu’il en est de l’essence-même de ces regards, porteurs de leurs propres problématiques.


Si la perception de votre être ne vous a pas été renvoyée comme totale, alors vous allez vous construire comme être manquant, se traduisant par « Nous ne sommes pas assez bien », « Nous n’y arriverons pas », « Nous sommes mauvais à telle ou telle chose », « Nous sommes ceci ou cela » …


Sauf que l’on oublie ici que l’autre est aussi un être humain porteur de sa perception subjective, de sa perception qui peut être névrotique et/ou destructeur, passant par son filtre à lui qui va colorer la définition de votre être. Quel crédit donne-t-on à l’autre ?

Marinette Motti, Dr en stylistitique et psychologue-psychanalyste, le disait « l’autre a sur moi le pouvoir que je lui donne ». Partant du principe qu’il est dificile de cerner les personnes malveillantes lorsqu’on ne porte pas naturellement cette sécurité intérieure nous concernant, il est important de ne pas céder ce pouvoir à quiconque.

La perception de l’autre porte un risque, celui de condamner votre être dans une fausse croyance et de vous enfermer dans une image biaisée de vous-même, engendrant un empêche à être.


Cette voix négative, que l’on connait tant, occupe trop souvent une grande place dans notre espace psychique. Elle fait écho à toutes ces voix négatives qui ont pour habitude de vous critiquer.


Si vous aviez eu affaire à des voix positives, vous seriez plus indulgent avec vous-même, et laisseriez place à la valorisation de soi par Soi.


Il est important de déconstruire ces perceptions négatives de vous-mêmes et, avec plus d’indulgence envers vous, de laisser se construire de nouvelles perceptions.

Se dire que nous avons un manque de confiance, c’est s’enfermer d’une manière ou d’une autre dans un sentiment d’impuissance, c’est se faire croire qu’il n’y a pas de porte de sortie, c’est s’en vouloir parce que l’on ne réussit pas à traverser telle ou telle épreuve, c’est ne pas avoir d’indulgence envers soi et se condamner, c’est penser qu’il faudrait avoir plus confiance en soi sans jamais avoir reçu le mode d’emploi.


Avoir conscience de soi, c’est se rendre compte de qui l’on est, de la valeur et des capacités que l’on a, et cette visibilité se construit à partir de votre propre regard, dénué de jugement, qui regarde les faits tels qu’ils le sont.


S’autoriser à voir la valeur de son être, c’est s’autoriser à se voir.

Cessez de discréditer les personnes bienveillantes qui vous valorisent. De la même façon que vous ne passeriez pas votre temps à complimenter ou valoriser quelqu’un qui n’a pas de valeur, cette pensée est à appliquer dans les deux sens. Ces commentaires positifs sont d’autant plus importants qu’ils proviennent de personnes de votre entourage qui vous connaissent le mieux. Quant aux commentaires négatifs, il faudrait pouvoir percevoir chez cet autre qui critique, les insécurités inconscientes à partir desquelles il parle. Faire une critique à quelqu’un n’a jamais rien d’anodin. Si cela serait pour son bien, on l’encouragerait. Les critiques sont toujours porteurs de projections.


Comment occuper cet espace de soi ?


N’attendez-pas qu’on vous y autorise, c’est à vous, c’est donc à vous de voir comment apprivoiser, explorer, comment ça fonctionne et de vous en saisir.

Prenez place dans votre espace, faites-vous entendre, faites exister haut et fort à l’extérieur ce qui existe bel et bien à l’intérieur. Vous avez ce droit, ainsi autorisez-vous à exister.

La crainte de rejet par l’autre est une perception névrotique. Ne laissez pas cette crainte condamner cet espace : votre identité.


Apprenez à vous écouter, entendre votre désir, prendre vos décisions et les faire vivre.

Libérez-vous de cette condamnation psychique en vous permettant d’ÊTRE.

Autorisez-vous ainsi à être et à faire. Tout ce que l’on a déjà réussi à traverser et construis jusqu’ici, personne ne peut nous l’enlever. Réaliser ce parcours, ces batailles, ces épreuves, est déjà le début de ce chemin venant sécuriser le soi dans sa capacité d’être et de faire.

Prenez conscience de la valeur de votre existence pour pouvoir avancer paisiblement sur le chemin qui est le vôtre.

Thevaki Sriseyohn

Psychologue clinicienne


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