Si twitter est régulièrement la cible de la Fashosphere et du cyber harcèlement, certains mouvements naissent aussi sur Twitter et ont réussi à changer le cours des choses y compris dans la sphère médiatique et pénale.
Des mouvements sociaux
A l’heure où les médias mainstream n’ont plus le monopole de l’information et sont parfois pointés du doigt du côté de la désinformation, les lanceurs d’alertes n’ont jamais autant utilisé la toile qu’aujourd'hui. Via Twitter, des personnes anonymes ou non donnent des informations qui sont à l’origine parfois de grands mouvements. C’est notamment le cas du mouvement #BackLivesMatter, où des vidéos de violences policières ont été mis en ligne via de nombreux réseaux sociaux et où tout un mouvement militant organisé et éthique s 'est mis en place pour lutter contre ce racisme systémique. Twitter avaient eux mêmes changé la couleur de leur compte en soutien au mouvement Black Lives Matter.

Des enquêtes en ligne
De même, certains comptes pourtant tout à fait anonymes comme « Thèse et Synthèse » ont fait entendre leur contestation et ont déclenché une enquête dans une des plus grandes universités de France sur une suspicion de plagiat. Bien que les informations de « thèses et synthèse » ont été contestées elles ont néanmoins déclenché une enquête. Le principal intéressé, Arash Derambarsh, nie toutes les accusations. Brillant avocat qui s’est toujours beaucoup battu sur son chemin, doit cependant s’en défendre. Nous sommes à l’heure où la voix des citoyens compte est la transparence et bien plus garantie par les lanceurs d’alerte que par les médias mainstreams.

Une juge liée à un témoin de la partie civile
Enfin, plus récemment, nous apprenions via un compte toujours anonyme, que la juge principale en charge du dossier Tariq Ramadan a travaillé pendant un an à la mairie de Paris avec Caroline Fourest. Caroline Fourest qui est au centre du dossier et citée comme témoin de la partie civile n'a toujours pas été interrogée par les juges. Ce grave problème déontologique serait resté tu si un lanceur d’alerte n’avait pas dénoncé ce lien.

Ces informateurs du web sont devenus d’utilité publique dans nos sociétés pour garantir tant la transparence du système judiciaire, que la véracité des médias mainstream, que l’égalité des citoyens. Ceux que l’on n’écoute pas dans les médias prennent parole sur les réseaux sociaux, et l’écho en devient de plus en plus grand. Un des garde-fous cependant demeure de ne pas tomber dans le lynchage médiatique et de toujours garder en tête que comme pour tout, il faut vérifier ses sources. A l’heure actuelle, c’est même un devoir pour chaque citoyen de s’informer dans une société où le manque de transparence et l’inégalité des droits face aux institutions est si présent.
A.F