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Vers un renforcement des prérogatives du CSM sur les magistrats du parquet ?



Le gouvernement appelle de ses vœux un rapprochement du statut des magistrats du parquet avec celui des magistrats du siège…


Pour Ugo Bernalicis, député, le mode de nomination des magistrats porte atteinte au principe de séparation des pouvoirs judiciaire et exécutif. Raison pour laquelle il a demandé à la garde des Sceaux s’il était possible « de confier la maîtrise du déroulement de la carrière des magistrats du siège et du parquet à un Conseil supérieur de la magistrature à la composition rénovée et de reconnaître l'autonomie des magistrats du parquet vis-à-vis de leur chef de juridiction en organisant un système transparent et objectif d'affectation des dossiers ». La réponse de la garde des Sceaux se fonde sur la distinction entre les magistrats du parquet et les magistrats du siège. Elle rappelle qu’en vertu de l’article 65 de la Constitution, les magistrats du siège sont nommés par décret du Président de la République, sur proposition du garde des Sceaux, après avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature. Aussi, l’ordonnance du 22 décembre 1958 portant statut de la magistrature dispose pour sa part que « les magistrats du siège sont inamovibles. Le magistrat du siège ne peut recevoir, sans son consentement, une affectation nouvelle, même en avancement ». Une indépendance statutaire dont ne disposent pas les magistrats du parquet, ces derniers étant chargés de mettre en œuvre la politique pénale fixée par le pouvoir exécutif. La garde des Sceaux indique pourtant « que le gouvernement n'estime pas opportun de confier au Conseil supérieur de la magistrature la gestion pleine et entière de la carrière des magistrats du parquet dans la mesure où le ministre de la Justice, responsable devant le Parlement du bon fonctionnement du service public de la justice, doit rester chargé de son organisation, et participer au recrutement, à l'emploi et à la gestion des magistrats ». Toutefois, la ministre tient à souligner que le gouvernement est favorable à un renforcement des prérogatives exercées par le Conseil supérieur de la magistrature sur les magistrats du parquet. Le projet de loi constitutionnelle pour un renouveau de la vie démocratique déposé à l’Assemblée nationale le 29 août 2019 va d’ailleurs dans ce sens. L’article 7 de ce texte prévoit ainsi que les magistrats seront nommés sur l’avis conforme de la formation du Conseil supérieur de la magistrature compétente en la matière. Ce même article dispose aussi que « la formation du Conseil supérieur de la magistrature compétente à l’égard des magistrats du parquet statue comme conseil de discipline des magistrats du parquet » (TA AN, N° 2203, 2018-2019).  Pour autant, ce projet de loi ne figure toujours pas à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale… SOURCE : https://www.actualitesdudroit.fr/browse/vie-des-professions-juridiques-et-judiciaires/magistrat/24809/vers-un-renforcement-des-prerogatives-du-csm-sur-les-magistrats-du-parquet

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