Dans une déclaration vidéo aux Nations Unies (ONU) en septembre, le président chinois Xi Jinping a annoncé le tout premier plan définir des objectifs fixés pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
Le pays vise à réduire ses émissions de 7 à 10 % d’ici 2035, selon le nouveau plan. En tant que premier émetteur mondial, la Chine a le potentiel de façonner la lutte mondiale contre le changement climatique.
Cet engagement est remarquable car c’est la première fois que la Chine fixe des objectifs spécifiques de réduction des émissions. La recherche indique que les objectifs fixés sont réalisables. Les partisans soutiennent que la Chine ne manquera pas – et pourrait même dépasser – ses engagements.
Certains ont exprimé leurs inquiétudescependant, qualifiant la contribution déterminée au niveau national (NDC) de la Chine – le plan d’action climatique d’un pays – d’insuffisante pour atteindre l’objectif de limiter le réchauffement à 2,7 degrés Fahrenheit (1,5 degrés Celsius) au-dessus des niveaux préindustriels dans le cadre du Accord de Paris. Pourtant, beaucoup y voient un moment important dans la politique climatique mondiale.
« Le nouvel objectif climatique de la Chine est à la fois décevant et transformateur. » Andreas Sieberdirecteur associé des politiques et des campagnes chez 350.org, une ONG environnementale internationale, a déclaré dans un communiqué déclaration. « Réduire les émissions de 7 à 10 % d’ici 2035 par rapport aux niveaux maximaux n’est pas à la hauteur de ce dont le monde a besoin, mais cela ancre le plus grand émetteur mondial sur une voie où les technologies propres définissent le leadership économique. »
La Chine, les États-Unis et l’Inde étaient les principaux émetteurs en 2024, selon le Base de données sur les émissions pour la recherche sur l’atmosphère mondiale. En 2024, la Chine était responsable d’environ 29 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En revanche, les États-Unis ont contribué à hauteur de 11,1 %, tandis que l’Inde a contribué à hauteur de 8,2 %.
Dans le même temps, la Chine prend de l’avance dans le domaine des énergies renouvelables, ayant établi un record de 1 200 GW de capacité éolienne et solaire d’ici fin 2024 — dépassant l’objectif 2030 fixé par son Administration nationale de l’énergie avec six ans d’avance. Même si le charbon domine toujours la production d’électricité en Chine, ces évolutions suggèrent que le pays pourrait être en mesure d’atteindre ses nouveaux objectifs climatiques.
Alors qu’en pensez-vous ? Le nouvel objectif de la Chine la positionne-t-il comme un véritable leader mondial en matière d’action climatique – ou cette promesse est-elle trop petite, trop tardive ? Répondez à notre sondage et dites-nous ce que vous pensez dans les commentaires ci-dessous.

