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Le Japon va commencer à construire le premier supercalculateur de « classe Zeta » en 2025, 1 000 fois plus puissant que les machines les plus rapides d’aujourd’hui

Par Anissa Chauvin



Le Japon a annoncé son intention de lancer la construction du premier supercalculateur de classe Zeta l’année prochaine. Une fois pleinement opérationnel, il sera 1 000 fois plus rapide que les supercalculateurs les plus puissants d’aujourd’hui.

La machine suralimentée, dont la construction pourrait coûter plus de 750 millions de dollars, aidera le Japon à suivre le rythme de intelligence artificielle (IA) est en plein développement et devrait être entièrement en ligne d’ici 2030.

Plans pour la nouvelle machine — première sortie Le 28 août, le ministère japonais de l’Éducation, de la Culture, des Sports, de la Science et de la Technologie (MEXT) a révélé que le supercalculateur pourrait atteindre des vitesses de l’ordre des zêtaFLOPS, ce qui n’a jamais été atteint auparavant.

Les opérations en virgule flottante par seconde (FLOPS) servent à mesurer la vitesse à laquelle les ordinateurs peuvent résoudre des problèmes, une opération en virgule flottante correspondant à un seul calcul. Un supercalculateur d’une vitesse de 1 zêtaFLOPS pourrait effectuer un sextillion (1 suivi de 21 zéros) de calculs par seconde. Les supercalculateurs les plus puissants d’aujourd’hui viennent tout juste de franchir la barrière des exaFLOPS, ce qui signifie qu’ils peuvent effectuer un peu plus d’un quintillion (1 suivi de 18 zéros) de calculs par seconde.

La décision de construire une telle machine superpuissante a été prise « afin de suivre le développement de la recherche scientifique utilisant l’IA », selon un site d’information japonais Nikkei a écrit dans un article traduit.

Le supercalculateur proposé est présenté comme le successeur du supercalculateur japonais Fugaku (0,44 exaFLOPS), qui détenait auparavant le titre de supercalculateur le plus rapide du monde jusqu’à ce qu’il soit détrôné en 2022 par le supercalculateur américain Frontier (1,2 exaFLOPS) au laboratoire national d’Oak Ridge dans le Tennessee. Fugaku est actuellement considéré comme le quatrième supercalculateur le plus puissant au monde.

La nouvelle machine, actuellement appelée « Fugaku Next », sera construite par les sociétés japonaises RIKEN et Fujitsu, toutes deux impliquées dans la construction de Fugaku. Pour permettre la compatibilité croisée entre Fugaku et Fugaku Next, ce dernier utilisera probablement des composants conçus par Fujitsu, selon le site d’informations informatiques Le matériel de Tom. Cependant, on ne sait pas grand-chose d’autre sur les composants qui seront intégrés à la machine proposée.

L’un des plus grands défis auxquels les ingénieurs seront confrontés lors de la construction du nouveau supercalculateur sera de trouver un moyen de le faire fonctionner efficacement. En 2023, les experts en informatique ont prédit qu’une machine de classe zêta construite à l’aide des technologies actuelles des supercalculateurs nécessiterait l’équivalent en énergie de la production de 21 centrales nucléaires, selon un site d’actualités informatiques HPCwire a déjà signalé.

MEXT a mis de côté environ 4,2 milliards de yens (29 millions de dollars) pour la première année du projet, mais pourrait allouer jusqu’à 110 milliards de yens (761 millions de dollars) tout au long du projet, qui devrait être achevé d’ici 2030, selon Tom’s Hardware.

Tant que la construction se déroule comme prévu et que personne d’autre ne construit une machine de classe zêta en premier (ce qui semble hautement improbable), alors Fugaku Next sera probablement le supercalculateur le plus puissant de la Terre.

Anissa Chauvin