Les étoiles les plus rapides de la galaxie pourraient être pilotées par des extraterrestres intelligents, suggère un nouveau document

Les étoiles les plus rapides de la galaxie pourraient être pilotées par des extraterrestres intelligents, suggère un nouveau document

Par Anissa Chauvin



Un avancé civilisation extraterrestre voudront peut-être naviguer autour de la galaxie, et la meilleure façon d’y parvenir est de diriger leur système stellaire binaire, propose un chercheur dans un nouvel article.

Les civilisations anciennes peuvent avoir de nombreuses motivations pour vouloir s’installer ailleurs dans la galaxie. Ils devront peut-être échapper à une supernova imminente, par exemple. Peut-être qu’ils ont besoin d’explorer nos nouvelles ressources naturelles. Ou peut-être qu’ils ont simplement envie d’explorer.

Cependant, étant donné les énormes distances qui séparent les étoiles, les voyages interstellaires sont extrêmement difficiles et prennent beaucoup de temps. Ainsi, au lieu de quitter son système, une espèce extraterrestre intrépide pourrait décider de l’emporter avec elle. Le principal avantage d’accélérer leur propre étoile serait qu’ils pourraient la garder avec eux pendant leur voyage. Pour ce faire, ils feraient en sorte que leur étoile rayonne ou s’évapore dans une seule direction, ce qui propulserait l’étoile, ainsi que toutes ses planètes, vers un nouvel emplacement dans la galaxie.

Les astronomes ont cherché à savoir si étoiles « à hypervitesse » (qui, comme leur nom l’indique, sont des étoiles à vitesse extraordinairement élevée) ont peut-être été délibérément lancées par des civilisations extraterrestres, mais les candidats connus ne montrent aucun signe d’interférence artificielle.

Dans un article récent, Clément Vidalphilosophe de l’Université Vrije de Bruxelles en Belgique, a souligné que la plupart des étoiles ne sont pas solitaires mais appartiennent plutôt à des systèmes binaires. Cela signifie qu’il nous manque peut-être la moitié des étoiles potentiellement accélérées artificiellement. Mieux encore, les systèmes binaires offrent de nombreux avantages par rapport à leurs homologues solo, écrit Vidal dans son ouvrage. papierqui n’a pas été évalué par des pairs ni publié dans une revue scientifique.

Vidal a pris un système modèle composé d’une étoile à neutrons avec une étoile de faible masse en orbite étroite. Cette configuration offre la plus grande flexibilité en termes de maniabilité et de poussée.

La civilisation extraterrestre devrait trouver un moyen d’éjecter la matière de l’étoile. Cela pourrait provenir de champs magnétiques asymétriques ou d’un dispositif provoquant un chauffage inégal à la surface stellaire. Quoi qu’il en soit, l’objectif serait d’amener l’étoile à éjecter plus de matière dans une direction que dans une autre. Cela créerait une poussée, poussant le système binaire dans la direction opposée, a expliqué Vidal.

Si la civilisation devait placer la machinerie sur ou à proximité de l’étoile à neutrons, où la forte gravité pourrait fournir une source d’énergie immédiate, elle pourrait diriger le système binaire en éteignant et rallumant soigneusement la machine. Par exemple, s’ils activaient la machine uniquement exactement au même point de l’orbite, ils enverraient le système binaire dans une direction. S’ils laissaient la machine activée un peu plus longtemps, ils ajusteraient leur trajectoire, dirigeant leur mouvement dans la direction de leur choix le long du plan orbital.

Ils pourraient même diriger leur système dans de nouvelles directions hors orbite en modifiant la direction dans laquelle leur machine était pointée, modifiant ainsi l’orbite de l’étoile à neutrons autour de son compagnon.

Étonnamment, il existe des systèmes réels dans l’univers qui correspondent à ce genre de caractéristiques, comme le Pulsar « veuve noire » PSR J0610-2100 et le pulsar « redback » PSR J2043+1711. Ces deux systèmes ont des accélérations significatives. Même s’il est peu probable qu’ils soient causés par une ingénierie extraterrestre, ils méritent d’être étudiés, conclut Vidal. Du moins, tant qu’ils sont encore là.

Anissa Chauvin