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Dossier Tariq Ramadan : Me Eric Morain, le coach en emprise



Alors que le dossier demeure à décharge de Tariq Ramadan et que les conclusions de la brigade criminelle sont en sa faveur, l’accusation joue le tout pour le tout en cherchant à légitimer par « l’emprise » des plaintes qui s’effondrent. Une notion que l’avocat Me Eric Morain tente de manipuler habilement.


Les conclusions de la brigade criminelle ont permis de prouver les mensonges des plaignantes, mais aussi l’apparition de protagonistes qui auraient manipulé les plaintes, notamment le paparazzi Jean Claude Elfassi, un ami de Me Francis Szpiner, l’avocat de Henda Ayari et l’ancien avocat de Mounia Rabbouj.


Celle-ci a publiquement et courageusement dénoncé les agissements de Me Francis Szpiner et de Jean-Claude Elfassi en publiant certains de leurs échanges sur les réseaux sociaux. C’est à partir du moment où les conclusions accablantes de la brigade criminelle ont été versées au dossier que Me Morain a produit deux notes bien étranges.

Me Eric Morain est partout dans ce dossier. Il est l’avocat de « Christelle », la deuxième plaignante, et il est devenu le nouvel avocat de Mounia Rabbouj. Il fut l’avocat qui a accompagné les deux témoins sous X, il a rencontré la plaignante suisse (selon ses propres affirmations). Selon « Elvira », la quatrième plaignante, c’est encore lui qui aurait mis la cinquième partie civile en contact avec l’avocate de Paris Me Laure Heinich (alors qu’elle n’avait pas porté plainte et avait demandé aux juges de la laisser tranquille quelques jours auparavant).


Le dossier demeure toujours vide de preuves contre Tariq Ramadan, et de nombreux éléments à décharge constituent à présent une base solide pour justifier les plaintes qui ont été déposées par Tariq Ramadan contre les accusatrices, aux deux chefs de « calomnie et dénonciation de crime imaginaire ».


Dans une note versée au dossier, Me Eric Morain dresse le portrait de femmes, soigneusement sélectionnées par ses soins, qui seraient « sous emprise », d’après ses propres conclusions, en ne fondant ses hypothèses sur aucun élément objectif. Il oublie volontairement les éléments révélés par la brigade criminelle et qui contredisent sa thèse de façon élémentaire.


Me Eric Morain a même commis une autre note stipulant qu’il ne prendrait plus en compte les conclusions de la brigade criminelle, notamment parce que ses rapports successifs, révélant les mensonges de ses clientes, ne seraient pas impartiaux. L’ « emprise » devrait selon lui tout justifier : les mensonges de ses plaignantes, leur planification de pièges avant les rencontres, leur harcèlement et menaces après coup, de même que leurs contacts avec les ennemis du professeur Tariq Ramadan.

L’emprise, une notion aux services de certains avocats… et des juges


La thèse de « l’emprise », c’est ce que Me Morain aimerait mettre en avant. Or, il passe complètement sous silence les mensonges de ses clientes et des autres plaignantes. Ainsi, les textos envoyés le lendemain de l’unique rencontre entre le professeur et « Christelle », qui prouvent qu’il n’y a jamais eu viol contrairement à son récit détaillé et complètement infirmé par l’enquête. Il néglige l’étrange dialogue entre Christelle et la plaignante suisse dans lequel elles parlent de tendre un « piège » à Tariq Ramadan avant même la seule rencontre entre sa cliente « Christelle » et l’intellectuel. Me Morain ne fait pas non plus référence à l’appartenance de « Christelle » à l’extrême droite, ni à son islamophobie qui apparaît dans ses nombreuses prises de parole sur les réseaux sociaux.


Me Morain ne commente pas non plus le harcèlement quasi immédiat et systématique de « Christelle » à l’égard de Tariq Ramadan depuis plus de dix ans : création de faux comptes au nom du professeur et de femmes imaginaires, discussion avec d’autres femmes en usurpant le nom de Tariq Ramadan et en se faisant passer pour lui. Il ne dit rien des nombreuses plaintes contre « Christelle » qui révèlent son profil : deux plaintes pour harcèlement ont été déposées contre elle ces deux dernières années.

Comme les plaintes s’effondrent une à une, la notion d’ « emprise » est donc pour Me Eric Morain la seule porte de sortie. Les juges d’instruction le suivent et s’appuient sur sa note pour orienter leurs investigations. L’accusation a cependant tenté depuis le début de manipuler la notion d’emprise pour expliquer les nombreuses incohérences du dossier.


Aujourd’hui ce sont les incohérences des avocats de la partie civile eux-mêmes qui apparaissent, avec de nouveaux soupçons de manipulation concernant notamment la quatrième plaignante « Elvira ». Il est de plus en plus difficile pour eux de soutenir qu’il y aurait eu emprise de Tariq Ramadan. Il y a une concordance entre ce que dénonce « Elvira » au sujet de son avocat Me Szpiner, et de l’implication de Jean-Claude Elfassi, et ce qu’a déjà dénoncé Mounia Rabbouj, la troisième plaignante à leur sujet. Aucune enquête n’a cependant été exigée par les juges d’instruction. C’est un autre type d’ « emprise » qu’il faut envisager dans cette affaire, comme l’ont souvent répété le professeur d’Oxford et son avocat, Me Marsigny. Il s’agit d’une emprise politico-médiatique sur les juges et non sur les plaignantes.


Incohérence du dossier et incohérence de la partie civile


Au tout début de l’affaire, l’avocat Me Grégoire Leclerc, violemment pris à partie par Jean-Claude Elfassi dans la gestion du dossier, avait lui aussi essayé d’aiguiller Mounia Rabbouj dans ses réponses, comme nous avons pu le voir dans un email que la jeune femme a partagé avec ses contacts. De même, Me Szpiner, dans un échange qu’une tierce personne aurait transmis à Mounia Rabbouj, dit clairement qu’il ne veut pas que cette dernière dise sa version des faits un jour avant le dépôt de plainte, le 7 mars 2018.





À l’image de Jean-Claude Elfassi qui, dans un échange que la jeune femme a mis en ligne, demande clairement à Mounia Rabbouj de modifier la discussion qu’elle a eue avec Tariq Ramadan.




Nous avons donc à faire à un dossier dans lequel des protagonistes extérieurs, et même des avocats, semblent avoir voulu modifier, voire manipuler les plaintes. La cinquième plaignante, dont le récit a été complètement remis en question par la brigade criminelle, dénonce ouvertement tant l’attitude des juges que celles des autres plaignantes qui accusent Tariq Ramadan. « Elvira », cliente de Me Szpiner, dit ne pas avoir signé sa plainte et que ce serait ce dernier qui aurait fait les démarches pour elle, avec l’aide de Jean-Claude Elfassi. Si tel était le cas, nous serions devant une grave dérive judiciaire.





Ce sont donc des considérations politiques qui poussent les juges à suivre les hypothèses psychologiques infondées de Me Eric Morain sur l’emprise. Ils ont mandaté un expert psychiatre, le Dr Zagury. Problème : il est d’une idéologie contraire à tout ce que prône Tariq Ramadan depuis trente ans et c’est justement lui qui a été politiquement choisi par les juges pour une mission qui demande la plus grande neutralité. En janvier, il devait rencontrer « Elvira », la cinquième plaignante, qui ne s’est pas rendue au rendez-vous. Qu’aurait diagnostiqué le Dr Zagury au cours d’un entretien avec une femme dont la brigade criminelle a prouvé qu’elle n’a jamais rencontré Tariq Ramadan ?


La notion de l’emprise a commencé à être systématiquement invoquée par la partie civile à partir du moment où la brigade criminelle a pu prouver que toutes les femmes avaient gravement menti. Deux plaignantes ont déjà témoigné de pressions qu’elles auraient reçues de la partie civile et aucune enquête n’a été menée. Jean-Claude Elfassi et Caroline Fourest apparaissent dans le dossier et aucune audition n’a encore été organisée par les juges d’instruction. Me Eric Morain semble être le centre de nombreuses connections, bien avant le début de cette affaire et les propos publics des plaignantes le confirment. Me Szpiner, de son côté, est critiqué par deux de ses propres clientes qui l’accusent de manipulation. Tariq Ramadan a annoncé qu’il déposait plusieurs plaintes qui devraient mener à des enquêtes qui, cette fois, ne seront sous le contrôle des mêmes trois juges d’instruction. Il semble que ce soit la seule manière d’obtenir plus de neutralité et de transparence, pourtant exigées par l’Etat français dans le cadre d’une instruction judiciaire.


Constance Agostino

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