google-site-verification: google5eb474f3c051ee2d.html Mensonges et révélations de Jean-Claude Elfassi
top of page
Rechercher

Mensonges et révélations de Jean-Claude Elfassi

Le paparazzo a finalement été entendu par la brigade criminelle

dans le cadre de l’affaire Tariq Ramadan



Le sulfureux paparazzo Jean-Claude Elfassi a enfin été entendu par la brigade criminelle de Paris et ses aveux sont très éclairants. Récemment présenté par le journal Le Monde (26 juin 2020) comme un homme « proche de l’extrême droite israélienne» avec « dix-neuf condamnations au casier judiciaire », sa déposition révèle les arcanes de cette affaire sur fond d’argent et d’opposition idéologique.


« Combien il paie ? »


En décembre 2009, la plaignante suisse « Brigitte » prend contact avec Jean-Claude Elfassi, comme l’affirme ce dernier à la brigade criminelle, pour lui proposer un témoignage sur Tariq Ramadan. Leurs correspondances, retrouvées et versées au dossier suisse, confirment ce contact. Pourtant, contrairement à ce qu’il affirme à la brigade criminelle française, il n’est pas du tout question de viol, mais de révélations sur la vie privée du professeur d’Oxford.


En effet, « Brigitte » cherche, en 2009 déjà, à monnayer son témoignage et elle demande au paparazzo « combien il paie » pour détruire Tariq Ramadan, car elle sait, dit-elle, qu’Elfassi veut « le briser par tous les moyens ».

Jean-Claude Elfassi révèle encore qu’en 2014-2015, la journaliste de France 2, Florence Bouquillat (alors au NouvelObs), qui a écrit un livre avec la première plaignante, Henda Ayari, prend contact avec lui et lui révèle l’identité de celui qui a pour pseudonyme « Zubeyr » dans le livre qu’elles ont co-rédigé. Il n’y est pas question de viol mais de relations intimes et Florence Bouquillat semble espérer que le paparazzo révèle le vrai nom de l’intellectuel afin de faire un peu de publicité à un livre qui n’aura finalement qu’une très petite audience. Henda Ayari expliquera plus tard qu’elle n’avait pas indiqué le nom du théologien de peur d’ « être poursuivie pour calomnie ». Une affirmation qui prouve qu’elle savait ne pas dire la vérité sur la relation, avant même ses fausses accusations de viol.


En 2016, soit une année avant sa plainte, Henda Ayari contacte Jean-Claude Elfassi, selon ce dernier, et commence une relation avec lui. Leur idée de révéler l’identité de « Zubeyr » et de détruire la réputation de Tariq Ramadan reste un objectif commun. L’édition de poche de son livre doit sortir en octobre 2017 et la publication semble n’intéresser personne. Henda Ayari s’en désole sur les réseaux sociaux.

Le mouvement #MeToo vient d’être lancé et Henda Ayari, soutenue et encouragée par Jean-Claude Elfassi, saisit cette opportunité et révèle sur Facebook le nom du théologien, devenu soudain un « agresseur » et un « violeur » (ce qui n’apparaît pas dans le livre, la journaliste Florence Bouquillat n’y avait jamais fait référence). Henda Ayari recevra des soutiens financiers de diverses sources et prendra comme avocat l’ami d’Elfassi, Me Francis Szpiner, comme le précise l’article du Monde susmentionné.


De l’argent encore


Le 26 juin 2017 déjà, Jean-Claude Elfassi faisait des appels sur son blog pour récolter des témoignages de femmes révélant la vie privée de Tariq Ramadan et destinés à détruire sa réputation. Il n’y est pas question de viol.


En mars 2018, il propose lui-même au journal l’Express, et avant même le dépôt de la plainte à la police, le témoignage de la troisième plaignante Mounia Rabbouj.






Selon des sources proches du dossier, il négocie, pour Mounia Rabbouj et lui-même, une rémunération de 5000 euros. Mounia Rabbouj accusera plus tard, sur les réseaux sociaux et notamment dans un article du GQ, son avocat Francis Szpiner et Jean Claude Elfassi d’avoir modifié le contenu de sa plainte et d’avoir parlé de viol alors qu’elle ne le voulait pas.


Dans des conversations téléphoniques, surveillées par la brigade criminelle, elle parle d’argent reçu. Elle avouera d’ailleurs à son frère Mohamed avoir agi pour une contrepartie financière (« un montant à six chiffres »). Mohamed l’a publiquement traitée de menteuse quant à sa plainte pour viol et a attaqué Jean-Claude Elfassi pour fausses accusations d’agressions sexuelles sur ses enfants. Le paparazzo a récemment été condamné, pour la vingtième fois, et devra verser la somme de 12 000 euros au frère de la plaignante.


Détruire un intellectuel gênant


En novembre 2019, c’est Elvira, la quatrième plaignante, qui n’a jamais rencontré Tariq Ramadan, qui révèle sur Twitter que c’est encore Jean-Claude Elfassi qui aurait écrit sa plainte et qui aurait directement pris contact avec la police pour leur en livrer le contenu. Sur les réseaux sociaux, elle dénonce un « complot » contre Tariq Ramadan dont l’instigateur principal serait le paparazzo qu’elle connaît depuis près de 30 ans. A la brigade criminelle, Jean-Claude Elfassi a dû reconnaître qu’il avait été en contact avec toutes les plaignantes Henda Ayari, « Christelle », Mounia Rabbouj, « Brigitte » (en Suisse), avant et après leur plainte.


Les correspondances retrouvées prouvent qu’il n’était pas d’abord question de viols mais d’un projet concerté pour détruire l’intellectuel musulman.

Jean-Claude Elfassi est autant connu pour ses méthodes frauduleuses que ses positions extrêmes et racistes vis-à-vis de l’islam et des musulmans qui, selon lui, « infestent la France » : il a même appelé ses « frères juifs » à quitter la France qui « s’islamise ». Malgré ces propos graves, c’est à ses côtés que l’ancien Premier Ministre Manuel Valls décide de visiter Israël.


L’affaire judiciaire est en cours. Le rôle central de Jean-Claude Elfassi se précise en France comme en Suisse. Délinquant multirécidiviste, condamné vingt fois, le paparazzo discute depuis 2009 des possibles rémunérations pour publier des témoignages destinés à détruire la réputation de Tariq Ramadan. Preuve est faite qu’il a manipulé des plaintes. Nous ne sommes plus dans la simple thèse d’un traquenard mais bel et bien d’une « association de malfaiteurs » avec « des actes préparatoires » sur une durée de plus de dix ans et au centre de laquelle se trouve le paparazzo.


Alexandre David

bottom of page