Étonnamment, la cuisine franco-canadienne ne se résume pas seulement à des frites, de la sauce brune et du fromage en grains. Qui l’aurait cru ?
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Je suis arrivée à Québec avec une seule mission en tête : plonger mon visage dans la poutine. C’est, après tout, le lieu de naissance de cette fameuse recette de frites et de sauce que j’ai appris à aimer en tant que Canadienne de naissance. J’avais l’eau à la bouche en imaginant une bouchée de frites fraîchement coupées, garnie de fromage en grains à moitié fondu et grinçant, engloutie dans une couche de sauce brune bouillonnante. J’avais hâte de goûter littéralement à la ville franco-canadienne à travers un plat qui, à mon avis, incarnait sa cuisine.
Mais alors que je parcourais la charmante ville canadienne à la recherche du plat de rêve, mon pèlerinage autour de la poutine m’a conduit à une série de découvertes culinaires inattendues qui m’ont donné un goût encore plus authentique de la région. Des crêpes consommées dans une cabane à sucre décontractée aux fruits de mer trempés dans une vinaigrette à l’érable, savourés dans un restaurant raffiné installé dans un château, des repas mémorables dans des restaurants appréciés des gens de la région ont fait voyager mes papilles gustatives au-delà de mon plat préféré, mettant en valeur la meilleure cuisine de la ville de Québec.
Les meilleures bouchées pour le petit-déjeuner
Bien sûr, une cabane à sucre traditionnelle peut être construite au milieu d’une érablière, mais Restaurant La Bûche La cabane à sucre est une excellente option. Les cabanes à sucre sont courantes à Québec, généralement installées pendant la saison des sucres au début du printemps (février-mars), lorsque la sève d’érable sucrée est récoltée et bouillie pour produire du sirop d’érable. Mais si les sacs de sucre sont saisonniers, à La Bûche, vous pouvez profiter du même attrait et de la même ambiance toute l’année.
À l’intérieur, le décor rappelle les cabanes de récolte de l’érable, avec des meubles en bois, de longues tables communes et une liste interminable de plats à base de sirop d’érable. Le Canada produit 78 % du sirop d’érable mondial.92% dont la plupart sont produits au Québec, ce qui fait partie intégrante de la culture d’ici. Je suis venu pour les crêpes (trempées dans le sirop d’érable, bien sûr), mais ils servent un menu de cuisine québécoise, notamment de la soupe aux pois, des couennes de porc, des pâtés à la viande et, bien sûr, de la poutine, mais il était trop tôt pour cela. Et ce ne serait pas une cabane à sucre classique sans des bâtonnets de tire d’érable servis sur la neige (oui, même pendant les mois d’été).
Le brunch du dimanche à Restaurant Champlainsitué dans le château Fairmont Le Château Frontenacest souvent considéré comme le meilleur de la ville, et pour cause. Le buffet est probablement le plus grand (et le plus luxueux) que j’ai jamais vu, avec plusieurs stations réparties dans trois salles, servant de tout, du bœuf Wellington, du risotto aux champignons et des œufs bénédictine, aux plats traditionnels québécois comme la tourtière (tourte à la viande), les cretons (tartinade de porc) et la tarte au sucre. Je n’ai pas vu de poutine ici, mais je savais que mon heure pour l’essayer viendrait bientôt.
Les déjeuners que j’ai adorés
Pour un déjeuner tardif lors de ma première journée, j’ai mis de côté mes envies de poutine et j’ai plutôt opté pour un long thé l’après-midi au Place Dufferin. Là, j’ai siroté une tasse de thé Earl Grey crémeux et dégusté des amuse-bouches, des scones fumants et des sandwichs salés servis sur une tour gastronomique. Tandis que j’écoutais un groupe de dames du coin qui bavardaient tranquillement en français, j’ai grignoté des mini mignardises (desserts de la taille d’une bouchée servis à la fin d’un repas) et j’ai admiré la vue sur la rivière depuis ma table avant de partir en ville.
Ayant besoin d’un petit en-cas en fin d’après-midi le lendemain, je suis allé chez Louise Taverne & Bar À Vinoù j’ai siroté un verre de vin rouge Les Petits Cailloux fabriqué au Québec et consommé une planche de charcuterie maison composée de fromages et de viandes locales, avant de dévorer une assiette de poisson-frites (morue islandaise feuilletée servie avec des frites croustillantes – j’étais presque là, un pas de plus vers la poutine).
Destinations pour un dîner délicieux
Pour profiter sans doute des meilleures vues panoramiques (vous pouvez voir l’horizon du Vieux-Québec, la Grande-Allée, les plaines d’Abraham et une vue imprenable sur le fleuve Saint-Laurent d’ici), je me suis dirigé vers Ciel! Bistro Bar– le seul restaurant tournant de la ville de Québec. Le bistro est perché au 28e étage de l’historique Hôtel Le Concorde Québec et propose une gamme de plats d’origine locale comme la savoureuse entrée de tartelette aux tomates avec mozzarella fraîche des Fromagiers de la Table Ronde de Québec et la ballotine de poulet biologique des Viandes Biologiques de Charlevoix. Et avez-vous même mangé un repas d’inspiration française si vous n’avez pas fait une crème brûlée classique en dessert ? La vue à 360° était tout aussi bonne que la nourriture : pendant que vous vous régalez, vous pouvez faire « un tour complet » en une heure et demie.
Pour une cuisine raffinée, un dîner au Restaurant Champlain est un incontournable. Si l’espace est plus décontracté pour le brunch du dimanche, la salle à manger se transforme totalement, avec une ambiance plus romantique le soir. Le menu de six plats est d’inspiration française et de saison, et il existe une version végétarienne pour ceux qui souhaitent profiter d’un repas sans viande. S’il est toujours proposé, l’omble chevalier glacé au miso, arrosé de vinaigrette à l’érable brûlé, fond dans la bouche, tout comme le plat de flétan d’origine québécoise imbibé de sauce au safran.
La Poutine Parfaite
Malheureusement, ma longue liste de détours gastronomiques m’avait distrait de mon intention initiale de trouver la poutine parfaite, mais le voyage n’était pas encore terminé. Une visite guidée avec Concierge du Terroir Il m’a emmené à l’extérieur de la ville fortifiée du Vieux-Québec, jusqu’à l’Île d’Orléans, une île située dans le fleuve Saint-Laurent, à seulement 10 minutes en voiture de la ville. Nous avons fait le tour de l’île, visité une fromagerie, des vignobles et des sites pittoresques, puis il était temps. Mon guide local était prêt à me présenter ce qui était, selon son avis d’expert (l’autoproclamé amateur de poutine a le tatouage pour le prouver), la meilleure poutine de la province.
Nous nous sommes arrêtés à Chez Mag– une cantine routière sans prétention qui est souvent qualifiée de controversée en raison de ses combos de poutine déjantés (homard, œufs de poisson volant et rondelles d’oignon ne sont que quelques-uns des choix de garnitures). J’ai opté pour deux commandes : la poutine de base et la poutine King Kus garnie de viande fumée, de sauce spéciale, de saucisses, d’oignons français et d’échalotes vertes.
Les portions de poutine étaient tout simplement prodigieuses et avant même d’en prendre une bouchée, j’ai tout avalé. Les frites étaient croustillantes, recouvertes d’un énorme fromage en grains à moitié fondu et d’une sauce veloutée encore fumante, exactement comme je l’avais imaginé au début de mon pèlerinage. J’ai pris une bouchée, respirant par les côtés de ma bouche pour adoucir la brûlure du monticule fondant, et en dégustant ce plat réconfortant typiquement québécois, j’ai confirmé la proclamation de mon guide : c’était la meilleure poutine que j’aie jamais goûtée. Tellement bonne que j’ai acheté le t-shirt.